2013 Punisher - Cauchemar
- M'Art-Vel

- 30 mai 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 nov.

Le récit s’ouvre avec notre anti-héros qui tue froidement un adolescent qui a mal tourné. Il le fait publiquement à titre d’exemple, en ayant conscience d’incarner un croquemitaine moderne.
Franck est confronté à une version de lui même. J. Niman, militaire en Afghanistan, qui s’est illustré par son efficacité meurtrière sur le terrain. Une fois, ses missions accomplies, il est volontaire pour reconstruire le pays occupé par les Etats Unis depuis le 11 septembre.
Lorsqu’il comprend que la guerre risque d’enfouir toute son humanité, il démissionne pour retourner aux USA auprès de sa femme et de son enfant. Alors que ceux-ci achètent une glace dans Central Park, une fusillade éclate tuant tout le monde, sauf Niman qui survit mystérieusement à ses blessures.
Le parallèle est trop flagrant pour que l’attention du Punisher ne soit pas attirée sur cette affaire.
Franck décide de le prendre sous son aile pour opérer à deux.
Lorsque Niman se révèle être la victime d’une expérience gouvernementale pour créer un super soldat qui va donner naissance à Nightmare, un tueur psychotique, Castle va regretter de ne pas avoir pressé la gâchette plus tôt et réaliser qu’il a laissé parler son humanité qu’il pensait enfouie.
Pourtant, intervient un flashback où Castle se fait sermonner par Captain America durant la Civil War. Nous sommes donc dans l’univers Marvel classique comme en témoigne le pouvoir de régénération de Nightmare. Pourtant le ton reste réaliste. Impitoyable.
La discussion avec Captain America est d’ailleurs aussi brève que passionnante : il y est question de symboles et d’idéologie. Quelles valeurs la tête de mort de Castle véhicule t’elle auprès du public ? Castle est il conscient du risque de devenir le père spirituel d’une flanquée de psychopathes ? D’engendrer ce qu’il déteste ? Ce crâne représente la mort, celle de toute personne qui attentera à la vie. Point. Frank Castle est un mal nécessaire, un monstre qui traque les monstres.
Castle se refuse le droit d’être vivant. Il n’est qu’un corps au service d’une idée. Ses souvenirs douloureux, le moteur de sa détermination…Voici ce qui le rend invulnérable.
"Je n’ai pas de vies, pas d’amis, personne pour m’attendre, mon sommeil ne me repose pas, ma nourriture n’a pas de goût". Castle assassine l’homme qu’il était pour rester un monstre. Que chaque vie ôtée est un cas de conscience qu’il refuse d’examiner pour rester efficace.
Castle est le damné, celui que la vie n’a pas autorisé à vivre l’idéal de liberté et de générosité qu’incarne Rogers. Captain est armé d’un bouclier, symbole du pacifisme. Castle d’un flingue, illustration des pires travers des Etats Unis. Rogers incarne le rêve américain. Castle son cauchemar. Un cauchemar qu’il doit affronter en la personne d’un dénommé…. Cauchemar !


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